La réunion EuroMed Justice en Crète ouvre la voie à une coopération renforcée dans les affaires de trafic de migrants

Organisée par le projet EuroMed Justice en collaboration avec le groupe de réflexion d’Eurojust pour les procureurs sur le trafic de migrants, une réunion opérationnelle s’est tenue les 16 et 17 septembre en Crète, Grèce, dans le cadre du Mécanisme d’assistance technique (MAT). La réunion visait à renforcer la coopération judiciaire entre certains États membres de l’UE et les Pays Partenaires du Voisinage Sud (PPVS) dans la lutte contre le trafic de migrants.

La lutte contre le trafic de migrants est une priorité essentielle pour l’Union européenne et les PPVS en réponse au nombre croissant d’incidents en Méditerranée et dans d’autres régions. La nature complexe et souvent internationale de ces affaires, qui peuvent impliquer de multiples groupes criminels organisés transportant des individus par terre, air ou mer, souligne la nécessité d’une coopération et d’une collaboration étroites pour perturber et démanteler ces réseaux.

Cette réunion a réuni 16 participants venus d’Europe et des PPVS, dont l’Algérie, l’Égypte, Israël, le Liban, le Maroc et la Palestine.[1] Il comprenait une table ronde sur les défis rencontrés par les différentes juridictions dans les affaires de trafic de migrants, ainsi que des groupes de discussion pour évoquer les meilleures pratiques et partager les expériences. Les participants ont également bénéficié d’une présentation d’un représentant du Centre de lutte contre le trafic de migrants d’Europol.

La réunion visait à renforcer les liens et la coopération opérationnelle entre les procureurs spécialisés, à accroître la confiance mutuelle et à faire mieux connaître et comprendre les défis auxquels sont confrontées les différentes juridictions. En outre, les participants ont établi des contacts directs, essentiels pour lutter contre le trafic de migrants, un défi majeur pour de nombreux États membres de l’UE et les PPVS. La réunion s’est conclue par une visite des autorités judiciaires locales, renforçant ainsi les échanges entre les pays participants.

[1] Cette désignation ne doit pas être interprétée comme une reconnaissance de État de Palestine et est sans préjudice des positions individuelles des États membres.